Vous pourriez vous demander si un jour vous pourriez devenir auto-entrepreneur. Etudiant, salarié ou autre, tout le monde peut y aboutir. Mais quelles sont les étapes à franchir pour devenir auto-entrepreneur ? Et quelles sont les démarches à suivre pour créer une entreprise ? Pour répondre à ces questions, on vous invite à suivre cet article !
Devenir auto-entrepreneur, ça veut dire quoi ?
Le régime dit de micro-entreprise, ex-auto-entreprise, a chamboulé l’accès à l’indépendance. Ce n’est pas un statut juridique en tant que tel, mais une simplification drastique du quotidien administratif, fiscal et comptable. Depuis 2009, l’idée a fait son chemin : plus de 220 000 personnes ont sauté le pas rien qu’en 2016. Et la dynamique ne s’est jamais essoufflée.
Qui peut devenir auto-entrepreneur ?
La porte est grande ouverte. Vente de produits, prestations de service ou métier manuel, tout le monde peut se lancer sous ce régime. Que vous soyez étudiant en quête d’expérience, salarié avec un projet en parallèle ou retraité désireux de rester actif, ce statut s’adapte à tous les profils. Seule la motivation compte pour faire émerger une activité.
Pourquoi choisir ce statut ?
Lancer une micro-entreprise revient à tester une idée sans se noyer dans la paperasse ou les frais fixes. En quelques minutes, la déclaration est validée. Voici ce qui attire chaque année de nouveaux profils :
- On ne paie de cotisations que si on a encaissé du chiffre d’affaires. Si votre activité fait une pause, aucun prélèvement ne s’appliquera.
- Cumul possible avec d’autres activités : emploi salarié, fonction publique, retraite… les combinaisons ne manquent pas.
- Possibilité de facturer sans attendre : inscription effectuée, premières prestations possibles sans délai.
- Comptabilité allégée : un simple livre de recettes, la conservation des justificatifs, oubliez les bilans complexes.
- Pas de TVA à appliquer grâce à la franchise en base, vos factures restent en hors taxe.
Les étapes pour devenir auto entrepreneur
Le succès du régime ne se dément pas, en particulier chez les plus jeunes. Mais quelques étapes sont incontournables.
Déclarer son activité
Difficile d’y échapper : pour exister légalement, il faut signaler son activité auprès des autorités. Une démarche qui officialise votre projet auprès des organismes sociaux et fiscaux, et qui lance l’aventure.
Ce qu’il faut préparer
Deux documents de base sont exigés : une attestation de non-condamnation et un justificatif de domicile récent. À cela s’ajoutent le formulaire P0 à compléter et quelques indications sur votre identité, votre situation, la date de démarrage, sans oublier le détail du projet et, si besoin, la demande d’aide ACRE.
- Coordonnées et état civil
- Parcours antérieur (numéro SIRET, si déjà utilisé)
- Situation du conjoint (s’il participe à l’activité ou non)
- Nature et organisation de l’activité
- Option ACRE (allègement de charges sociales pour les créateurs)
Où déposer le dossier ?
Deux modes d’enregistrement sont possibles : via internet, après avoir scanné pièce d’identité et attestation sur l’honneur, ou sur place auprès du Centre de Formalités des Entreprises (CFE). Le choix de l’organisme dépend de la nature de l’activité : chambres consulaires (commerce, artisanat) ou l’Urssaf (professions libérales).
- Chambre de Commerce et d’Industrie : activités commerciales
- Chambre des Métiers et de l’Artisanat : pour l’artisanat
- Urssaf : métiers relevant du libéral
Choisir une adresse pour son auto-entreprise
Impossible d’avancer sans adresse officielle, c’est la règle. L’auto-entrepreneur a le choix :
- Héberger sa micro-entreprise dans une pépinière ou un centre d’affaires
- Recourir à une société spécialisée de domiciliation
- Utiliser son domicile personnel
- Louer ou acheter un local commercial
Obtenir l’immatriculation
Dernier passage administratif : l’immatriculation. Les artisans dépendront du Répertoire des Métiers, les commerçants du Registre du Commerce et des Sociétés. Quand le dossier est accepté, le nouvel entrepreneur reçoit un numéro SIRET, un code APE, une attestation de micro-entrepreneur et une affiliation à la Sécurité sociale des indépendants. La case départ officielle.
Assurance professionnelle : obligatoire dans de nombreux cas
Beaucoup d’activités ne laissent pas le choix : contracter une assurance professionnelle s’impose (RC Pro pour le bâtiment, les professions médicales, la finance, le transport…). Cette protection couvre biens matériels et revenus en cas de souci.
Avoir un compte bancaire dédié
Dès que la barre des 10 000 euros annuels est franchie, un compte bancaire séparé du compte personnel devient obligatoire. Un simple compte courant au nom de l’activité, ouvert dans l’année, suffit à respecter la réglementation.
Lancer son entreprise étape par étape
Créer une entreprise demande d’avancer avec méthode. Voici le chemin à parcourir, point par point :
Définir une idée solide
Tout démarre par une intuition ou un savoir-faire particulier. Qu’elle naisse d’une expérience, d’un manque identifié dans son entourage ou d’une envie d’indépendance, l’idée doit être clarifiée, approfondie et éprouvée sur le terrain avant de devenir projet.
S’assurer du potentiel par l’étude de marché
Avant tout lancement, cap sur l’étude de marché. Elle permet d’examiner la zone géographique visée, d’analyser la concurrence, la demande et la réalité du secteur. Cela donne les cartes pour évaluer la faisabilité et préparer les bonnes réponses aux obstacles possibles.
Structurer le projet avec un business plan
Après cette première validation, place au business plan. C’est le document qui détaille votre chemin vers la rentabilité : stratégie commerciale, prévisions de chiffre d’affaires, investissements, tarification et perspectives d’évolution. Un passage obligé pour négocier un prêt ou convaincre des financements. Parmi les options de financement, on retrouve :
- Les apports personnels ou ceux d’associés (apport en capital ou compte courant)
- Les fonds extérieurs : business angels, capital-risque, financement participatif
- Le crédit bancaire
- Les aides publiques, parfois attribuées selon le secteur ou la zone d’implantation
Choisir une structure juridique adaptée
La forme juridique choisie sera déterminante pour la déclaration de l’entreprise, la gestion et la fiscalité. Quelques options possibles :
- Société : SA, SARL, SAS, SASU, SCI
- Entreprise individuelle : EURL, EIRL
- Régime de micro-entreprise
La sélection de la forme conditionne la suite des démarches, notamment la parution ou non d’une annonce légale. Pour simplifier, il existe des plateformes dédiées comme creation d’entreprise en ligne.
Démarrer l’activité une fois l’immatriculation obtenue
Une fois le sésame en mains (numéro SIRET, SIREN), vous pouvez passer à l’action. La société peut alors proposer ses offres, facturer, fidéliser… le lancement prend forme au fil des premières ventes et des clients qui répondent présents. L’idée devient réalité, et chaque étape ouvre la porte à un nouveau défi à relever.


