Aucune statistique officielle ne mesure la domination des écrans tactiles, pourtant il suffit de regarder autour de soi : partout, du guichet SNCF au smartphone, le geste prime sur le clic. Le clavier, lui, s’incruste là où on ne l’attend plus, résistant dans des bastions professionnels ou des applications ultra-ciblées. Les assistants vocaux grappillent du terrain, mais certains logiciels préfèrent les bons vieux menus déroulants, pour leur fiabilité ou par souci d’accessibilité. Entre héritage et rupture, l’interface utilisateur ne tient pas en une seule définition.
Dans les coulisses de l’industrie et de la santé, un autre modèle discret trace son chemin : les interfaces hybrides. Ici, la gestuelle côtoie la saisie textuelle, créant des usages adaptés à des environnements où ergonomie et sécurité ne supportent aucune approximation. Ce mélange de traditions et d’innovations dessine une géographie mouvante, où la norme cède la place à la flexibilité.
Panorama des interfaces utilisateur en 2024 : où en est-on vraiment ?
La transformation numérique s’impose partout et l’interface utilisateur est devenue incontournable. Sur le terrain, la GUI (interface graphique) pose ses repères sur presque tous les écrans, peu importe qu’il s’agisse d’un MacBook, d’une tablette ou d’un smartphone. Les interfaces tactiles ont pris leur envol, enchevêtrant gestes et clics, réconciliant ainsi les réflexes d’hier avec les usages de demain. Les créations web et applicatives tournent autour du responsive design et des grilles adaptatives, alors que la logique tactile prend le pas sur mobile.
Dès la conception, aucun compromis sur des critères comme la cohérence, la clarté, la simplicité et surtout l’accessibilité. Impossible d’esquiver désormais la sobriété numérique : favoriser le strict nécessaire, pensé pour réduire la consommation et aiguiser chaque action utilisateur. Côté UX et UI design, la collaboration est constante, les interfaces sont retravaillées, testées, peaufinées jusqu’à convaincre.
L’automatisation et la robotisation ne sont plus de la science-fiction : les interfaces vocales, propulsées par Siri, Alexa ou Google Now, bousculent les habitudes de l’interaction homme-machine. Les boutons physiques disparaissent au profit d’expériences directes. Il n’est plus possible d’ignorer des impératifs comme le design inclusif, la multimodalité ou l’adaptativité : ils se sont installés pour de bon.
Voici un aperçu de la distribution des principaux types d’interfaces selon le support :
- Ordinateurs : interface graphique et multiplateforme
- Mobiles et tablettes : tactile, responsive, personnalisé
- Objets connectés : vocale, invisible
Cette pluralité force à s’adapter en permanence, à jongler entre solutions éprouvées et nouveautés, et à replacer l’utilisateur au centre du processus.
Pourquoi certaines tendances UX/UI s’imposent-elles aujourd’hui ?
Si certains modèles ont décollé ces dernières années, c’est parce que plusieurs mutations de fond se conjuguent. Les équipes qui pilotent la conception d’interfaces utilisateur choisissent leurs batailles, souvent sans retour en arrière. Le courant de la sobriété numérique déferle, motivé par la nécessité d’alléger les interfaces pour réduire leur impact environnemental et livrer des parcours limpides.
Au-delà des effets d’annonce, accessibilité et design inclusif ne sont plus discutés : toutes les situations, tous les profils doivent trouver chaussure à leur pied numérique. Le responsive design s’assure que chaque écran s’ajuste et l’adaptativité personnalise les interactions selon les besoins concrets.
La gamification ou le design émotionnel sont devenus des leviers redoutés : quand une interface éveille l’émotion, elle favorise l’engagement. Les inspirations graphiques oscillent entre dépouillement et références à des codes visuels rassurants, reflet du besoin de simplicité mais aussi d’authenticité.
Pour synthétiser les grandes évolutions de ces derniers mois, on observe clairement :
- Sobriété numérique : réduire l’empreinte, aller à l’essentiel
- Accessibilité et inclusivité : couvrir toute la diversité des usagers
- Engagement : favoriser le plaisir d’utilisation par la gamification ou l’émotion
- Esthétique : miser sur le minimalisme, la cohérence, ou l’effet rétro
Les tendances dans l’UX/UI sont d’abord des prises de position : elles matérialisent la façon dont les outils numériques intègrent les attentes de société et la complexité des usages. Concevoir une interface aujourd’hui implique d’assumer ces transitions et ce rôle.
Les interfaces les plus courantes : caractéristiques et exemples concrets
La GUI (interface graphique) s’impose sur ordinateurs, smartphones, tablettes. Les fenêtres, menus déroulants, icônes et boutons structurent le quotidien numérique que ce soit sur Windows, MacOS ou Android. Ce modèle, retrouvé sur un poste en entreprise comme sur une tablette de caisse, offre des repères qui sécurisent l’exploration et l’action.
Avec l’essor des écrans tactiles, du glisser-déposer à l’appui long, la gestuelle a supplanté la souris. Smartphones, bornes interactives et tablettes en tirent parti, rendant les actions plus directes et naturelles. Un ticket à prendre ? Un achat à valider en quelques tapotements ? Le tactile a redéfini la simplicité d’utilisation.
Pendant ce temps, la commande vocale gagne du terrain. Siri, Alexa, Google Now permettent de lancer une playlist, régler la température, ou même piloter une machine, uniquement à la voix. Cette interface vocale s’intègre dans la maison connectée ou les voitures, rendant l’échange avec la technologie presque conversationnel.
Les modèles d’interface qui façonnent le quotidien numérique s’illustrent ainsi :
- Interface graphique (GUI) : omniprésente sur ordinateurs, mobiles et tablettes
- Interface tactile : smartphones, tablettes, bornes interactives
- Interface vocale : assistants, équipements connectés, transport
Parallèlement, des interfaces dites invisibles, déclenchées par mouvement ou contexte, promettent de changer la donne à l’avenir. Mais aujourd’hui, la triade GUI, tactile et vocale forme le socle de la vie numérique contemporaine, enrichissant les usages sans jamais totalement effacer les repères traditionnels.
Se former et rester à la page : ressources pour suivre l’évolution du design UI/UX
Travailler sur la conception d’interfaces utilisateur impose de s’actualiser en permanence. Les outils évoluent sans cesse : Figma, Adobe XD, Sketch, InVision Studio permettent de passer de l’idée à la maquette, puis au test utilisateur. L’essor de solutions fondées sur l’intelligence artificielle, telles que Uizard, accélère le prototypage et automatise certaines étapes, laissant plus de marge à la créativité.
Pour garder un temps d’avance sur les grandes mutations, plusieurs ressources restent incontournables. Plateformes de présentation de projets, analyses de tendances ou encore guides d’accessibilité, nombreux sont les supports qui recensent l’évolution du métier. On retrouve également des études de cas, des webinaires, ou des retours d’expérience sur des plateformes professionnelles ou dans des newsletters spécialisées. Podcasts, conférences, rapports sectoriels et publications de designers permettent de ne rien perdre des changements en cours : qu’il s’agisse d’accessibilité, de sobriété, ou d’innovation par l’automatisation.
Voici une sélection d’outils et ressources que beaucoup consultent régulièrement pour rester au niveau :
- Outils : Figma, Adobe XD, Sketch, InVision Studio, Lummi. ai, Uizard
- Ressources : études spécialisées, plateformes de projets design, guides sectoriels
- Veille : newsletters, études de marché, échanges sur les réseaux professionnels
Rester compétitif passe par une réactualisation constante, l’observation des usages sur le terrain et la curiosité envers des sources multiples. Demain, celui qui saura allier cette agilité aux exigences numériques du moment, sera sans doute prêt à maîtriser la prochaine interface qui bouleversera notre rapport à l’écran comme à la voix.